vendredi 17 août 2007

Comme ma vie

Ma vie roule.
Comme dans le proverbe... elle n'amasse pas mousse. Ou plutôt si, elle en ramasse peut-être plein, comme de la mousse de nombril indésirable qui se loge sans qu'on s'en aperçoive. Et un beau matin, on se réveille et on remarque qu'on mérite un grand nettoyage. Un grand ménage. Notre mousse est si sournoise qu'on ne l'avait pas vue s'incruster.
Est-ce seulement moi qui vit cela où si ça vous arrive?
Mon coeur me dit que je n'ai pas envie de me sentir crasseuse et rempli de fil d'araignée à dépoussiérer à grands coups de balai magique.

J'ai envie d'un changement. Mon amie voisine m'envoie par courriel un message qui me dit que le bonheur n'est pas une destination, mais un voyage. Qu'il faut reconnaître le bonheur non dans le but, mais dans le chemin quotidien. Vous savez, ces rengaines toutes faites sur Power Point auxquelles vous ne croyez absolument pas et qui vous agacent, mais que vous lisez tout de même. C'est comme les horoscopes du quotidien local. Personne n'y croit, mais s'ils demeurent, c'est bien que quelqu'un les lit!

Le bonheur, ça rime à quoi ? Ce soir, j'ai mangé le meilleur plat de pâtes que je n'ai jamais cuisiné. Seule. Avec Norah Jones qui me chantait la balade. Avec un petit verre de rouge. Chilien. Juste par hasard. C'était le bonheur.
Pas parce que j'étais seule avec mon verre et mes pâtes fraîches, mais parce que le frisson m'est venu, naturellement.

Je crois que j'ai envie de voir ailleurs si j'y suis. Un ailleurs lointain qui me rapprochera peut-être de moi et de la personne qui m'est le plus chère. Peut-être pas. Un bonheur partagé, ça existe, non? Cela me fait penser à la question existentielle (clichée j'en conviens) qui dit:
"Un arbre qui tombe dans la foret fait-il du bruit si personne n’est là pour
l’entendre ?"
Le bonheur est-il donc plus vrai si quelqu'un est à vos côtés pour le vivre avec vous?
Ce refrain ne mène pas loin, c'est sûr... Mais il est ma mousse dans le nombril. Pour l'instant.

Peut-être que le bonheur est dans la mousse?






dimanche 22 juillet 2007

Bizarhazar

Cent sens et sans but

Un tambour
un vautour
une cheville
une chenille

je dérape
je déprave
épave
je m'entoure
je tambourE

je t'entoure
je t'en trouve
je t'entrouvre comme une huître
qui es-tu
que caches-tu?

Je magie
je m'assagie
je m'assied
et m'émancipe

je m'entoure et me tambourE
je m'énerve et m'émerveille
je m'épanouie et me transitE

Vers l'inconnu
je me consume
vers l'incongru
je me connais

mardi 17 juillet 2007

Qui s'en fut sans s'enfuir

Ma meilleure amie a perdu son bébé.

Et ce bébé a perdu une merveilleuse maman.

Ce soir, je laisse la magique Ariane Moffatt parler pour moi.

Tu peux aller te perdre un peu, mon amie, parfois ça aide à se retrouver.

Je t'aime.

Très fort.

Tout le temps.


SE PERDRE
se perdre
dans un ciel tout bleu
se perdre
dans un verre pour deux
se perdre
dans son plus beau rêve
se perdre
le jour de son anniversaire
se perdre
dans un bouquet de fleurs
se perdre
dans un miroir sans faille
se perdre
une boussole sur le coeur
se perdre
tout à l'heure

dans un nid de paille tout chaud
être un oiseau au fond de l'eau

se perdre
dans la fosse d'orchestre
se perdre
dans une roue de bicyclette
se perdre
dans ses propres mots
entre un 1 et un 0
se perdre dans une clairière
en plein été
se perdre une carte routière sous le nez

les deux mains dans la même manche
être un poisson sur une branche

se perdre
à nouveau

lundi 16 juillet 2007

Quand faut y aller


Mercredi j'irai
après deux semaines et demie de répit
de la routine quotidienne
marche nous avons fait par delà les frontières
de nos préoccupations qui se sont abaissées pour laisser entrer la paix
malgré la foule, à travers les néons et les possibles plus grands que nature
environnante à ce camping choisi au hasard
des détours nous avons trouvé notre chemin
hasardeux pour rejoindre Manhattan hard
rock où nous avons trinquer à la vie
après la mort ou exposer son corps éclaté
de joie lorsque le sourire d'une enfant nous a ébloui
de milles feux sur une couverture de camouflage
manqué lorsque la vérité sort au grand jour
de fête malgré la pluie et le pied mariton qui blesse
mon coeur de n'avoir pas pu davantage en profiter
des rencontres autour d'une table de déjeuner
sur l'herbe ou sur le bord d'une rivière
de larmes parce que ça pique, l'Éthiopien, même chic!

Tout compte fait: "Anybody want some juice, here?"




lundi 9 juillet 2007

Je plonge!

Ouf! Prendre une grande inspiration et plonger! Comme à la piscine, je n'ai nulle envie de me "matantiser" et de me mouiller la nuque en me la tapotant longuement avant de sauter. Comme si de savoir que l'eau est froide nous aide à mieux y sauter! Ma mère dirait que c'est pour abaisser la température du corps afin de ne pas créer de choc... la crise cardiaque à coup sûr en arrivant dans ce grand océan du BLOG!

Je le vois avec toutes ses lettres "glow-in-the-dark", comme les brosses à dents des petits dans la salle de bain. Amusant, mais épeurant parce qu'il faut fermer la porte ET la lumière pour bien voir...
Enfin, ce premier message cassera la glace et donnera un peu le ton de ceux qui viendront. De quels ingrédients seront-ils composés? Je ne le sais pas tout à fait encore. Je crois que c'est en écrivant ici que je trouverai ma recette. Comme ce bon Gusteau inspirant dans le film Ratatouille, je crois que tout le monde peut cuisiner. Pourquoi pas moi ?