mercredi 26 novembre 2008

Ouaip, j'étais ici aussi pour ça!

KWELEWORO
ou
Se sentir accueillie comme chez-soi, même au bout du monde

"Si vous n'allez pas en village de brousse, vous n'aurez pas vu le Burkina..." C'est ce qu'on nous avait dit ici, et cette petite phrase était remplie de vérité. Ce sont des moments inoubliables que nous avons vécus ce week-end à Kweleworo, village natal de notre ami Inoussa. Les nombreuses mésaventures de mécanique des motos ont bien failli nous faire rebrousser chemin (c'est le mot juste étant donné que nous étions rendus dans le Burkina très très profond! :), mais les heures de route (et d'attente de réparations) en valaient la peine. Que d'apprentissages! Que de questionnements et de réflexion à savoir si je fais la bonne chose au bon moment, la bonne parole, le bon geste, le bon remerciement, si je dois parler ou me taire (surtout me taire et écouter ces gens qui m'apprennent doucement leurs croyances, coutumes et traditions). Humilité devant ce que je ne comprends pas toujours, respect devant ces vieux d'où émane une tranquille et rassurante sagesse. Je ne sais trop comment vous décrire ce que j'ai vécu... Surtout que je découvre encore plein de choses avec le recul. En un mot: INTENSITÉ. C'est tout moi, ça! :)


Je ne peux débuter que par le chef du village (à gauche) SANOU Guiri
et par le vieux de notre concession "hôte" (à droite) OUEDRAOGO Seydou.
Quand je parle de sagesse, ces deux messieurs ne peuvent qu'inspirer le respect.

L'entrée de la cour de nos hôtes, une grande famille avec plus de 40 personnes y habite.

Le soir venu, nous partageons le repas avec notre ami et ses copains, dans notre case. Vous y voyez les pois de terre, le riz sauce arachide et viande, ainsi que le tô au sésame. Vous ne voyez pas le poulet... il est dans nos bedons :) Nous avons su plus tard que beaucoup de villageois avaient apporté de la nourriture dans la cour pour contribuer aussi à notre visite. Heureusement, on ne nous a pas tout servi... Puisque c'est bien connu, les tubabu, ils ne mangent pas beaucoup! On a également su que les gens avaient été agréablement impressionnés que nous mangions collectivement, en partageant le repas simplement, sans demander de manger seuls. Une évidence pour nous, une immense joie pour eux. Comme quoi on peut parfois faire des bons coups sans s'en apercevoir immédiatement...

Vous m'avez reconnu! C'est moi devant notre case, au petit matin. Nous y avons vraiment très bien dormi, et mes craintes de départ de partager ma chambre avec des bestioles (on est en brousse, quand même!) s'est avérée complètement fausse à mon grand bonheur et soulagement... hihihi
À noter, le sésame fraichement récolté qui sèche sur le toît.

La cour à l'aube.
Réellement, la ville ne me manquait nullement à plusieurs moments.
Pour le ciel MAGISTRALEMENT étoilé de la veille;
Pour ce lever de soleil paisible;
Pour l'air vivifiant et exempt de pollution;
entre autres!

Lever du jour sur le champ de coton.
La sainte paix!

Le coton! Le coton!
J'avais l'air d'une enfant, mais je n'en avait JAMAIS vu autrement qu'à la télé!
J'étais impressionnée, j'vous dis!

Avant de partir le dimanche matin, j'ai pu un peu approcher les enfants de la cour.
Ils font un peu peur, les blancs, quand on n'en a jamais vu...
La veille au soir, nous avions plus de trente paires d'yeux rivés sur nous, écarquillés (pour ne pas dire exorbités :) à moins de 2 mètres. Éprouvant et intimidant! Pour nous, surtout! héhéhé

Et finalement...
Mes 4 mecs.
Mes 4 protecteurs.
Mes 4 gentlemans.
Mes 4 mécaniciens... de brousse!
"A ni tie", mes amis!
De gauche à droite:
Jean, Alassane, Luc et Inoussa

vendredi 7 novembre 2008

La magie de Brama

Ce matin, dans la cour des maternelles, un petit moment de bonheur!

Mon ami Cool Brama -pour Ibrahim Coulibaly! (avec la casquette blanche), un super musicien/conteur/marionnettiste, s'est amené avec des copains pour faire danser les enfants au son de la musique traditionnelle.

Sous les rythmes du djembe, des balafons, des shakers et des duns-duns, les petits Zamours se sont trémoussés à qui mieux mieux (et quelques grandes aussi... hihihi)

Comme des images valent mille mots, voyez par vous-mêmes:




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Comment ne pas craquer de joie devant ces binettes?
Moi, je ne peux pas! Je les Zaime tellement!!!!

Flore et Rafik, les 2 inséparables


Yasmine ou "Poupette" :)


Nafinai, ma "chérie coco"