lundi 23 mai 2011

Maman2



Cette image, transmet l'idée de mon bonheur. Ce qui gravite autour de moi maintenant. Des jouets au sol. Des couleurs d'enfants. Une maison qui vit, qui s'anime, qui s'emplit d'histoires rocambolesques de Marilou et de câlins gigantesques d'Arianne.

Puis-je dire que c'est un nouveau bonheur après bientôt 18 mois? Je pense que oui. Je me sens encore à l'aube des découvertes que mon "nouveau" statut pourra m'apporter.

Cette semaine, j'ai reçu ma première carte de la fête des "belles-mères". Et mon premier cadeau fabriqué avec amour. Un bracelet de cheville tressé... orange! "C'était la fète des mères et alors c'était aussi la fête des belles-mères" m'a dit ma grande coquinette blonde à l'oreille, avec un énorme câlin en prime. Un grand moment d'émotions. Maman2 par alliance. J'aime. Je jubile et djouledjouledju!

Mon univers tourne autour de ma petite famille. Et c'est très bien comme ça! Vous me direz peut-être que ça fait des Zaventures moins palpitantes pour vous, lecteurs et lectrices... Je vous répondrai qu'elles sont tellement intéressantes pour moi! ;-)

Soyez heureux comme je le suis. Vous verrez que ça fait une différence dans vos p'tits matins.... tin-tin!

vendredi 21 janvier 2011

ironie

Je n'ai jamais été autant en contact avec une multitude de possibilités de contrats à l'étranger.
Moi qui ai cherché et cherché, farfouillé, fouiné, scruté par quel moyen je pouvais bien élargir mes horizons et repartir à nouveau vers cette découverte de l'Autre, cette rencontre du monde.
Et pourtant, je n'ai jamais autant souhaité rester ici. Groundée dans ma vie si belle et grandiose dans tous ces moments croqués au vif du quotidien.
Des câlins dans un rituel du dodo de ma puce chérie, des bisous qui s'envolent dans un corridor le matin, happés par des mains qui battent l'air.
Bizarre, parfois, la vie.
Elle vous emmène dans des chemins que vous n'auriez jamais imaginés. Elle vous fait des clins d'oeil un peu moqueurs, je l'avoue.

Je n'ai jamais été autant été en contact avec les possibilités de mandats pour lesquels j'aurais bavé sur le plancher.
Et aujourd'hui, je les laisse à d'autres.

Bon vent! Bonne aventure!

jeudi 30 décembre 2010

Quand "le monde d'la job" arrive à la maison

Prendre le temps de se connaître un peu mieux.
Hors du bureau.
Hors contexte.
Hors normes.
Hors service.

Juste pour mieux apprendre à se connaître.
Tous ensembles et heureux d'être.
Un melting pot de "laughfing turtle", de quiches et de croissants, de "magical bus" et de cours à l'université.
De gérant de résidence à McGill, de ski de fond et de "MUMMYYYYY look at me!"
Beau bouillon de monde chez-nous.

J'aime recevoir chez-nous.
J'aime le monde.
J'aime être entourée de ceux-ci et de ceuzes-là.
J'aime.
Tout simplement.

Les gens, c'est ce qui fait la beauté du monde.
Vive les vacances! :)

mercredi 29 décembre 2010

brique et brac

Un moment savoureux.
Un morceau de homard.
Une bouteille à 48$ excellente à déguster même si mal prononcée (cé pas tous les jours un an et un jour...)
Un mur de brique et des jambes bleues de huit pieds.
Un oeil amoureux. Pour un sourire tout en dents.
De l'intimité punaisée sur un mur de cuisine.

C'est ÇA la vie.
La vraie.
La bonne.
La partagée.
La mienne.
Drette là.

mercredi 8 décembre 2010

Trois + moi

Ouf! Ça fait longtemps que je n'étais pas passée par ici.

Mon "Shaggy" symbolisait à sa création le fait d'avancer sans voir ses orteils, enfouis dans le tapis.
Il signifiait "avancer sans savoir ce qu'il y avait devant moi".
Depuis quelques temps déjà, je le sais.
Mais n'ayez crainte, cela ne m'empêche pas de m'émerveiller des trouvailles sur mon chemin.
Seulement, maintenant, je m'émerveille en famille.

Des trésors précieux, j'en ai trouvé 3 dans mon tapis.

Un avec une blondinette qui m'enchante. Un quotidien d'une semaine sur deux où nous nourrissons cet attachement qui nous lie. Où nous partageons elle et moi des moments de complicité incomparable. Vous me trouverez totalement gaga de cette grande coquine, qui oscille entre l'enfance et l'adolescence. Ceux qui me connaissent n'en seront pas surpris. Mais à vrai dire, ça m'émeut moi-même de voir à quel point, en moins d'un an, elle m'a scotchtapée dans sa vie et moi dans la mienne. S'enlacer. Se confier. Border et aussi Déborder! Partager. Jouer. Accompagner. Dorloter. Écouter.

Un deuxième, avec une rigoleuse sur 2 pattes. Un ange qui m'est tombée du ciel. Qui m'a vraiment fait prendre conscience du moment présent. Qui me ramène à l'essentiel. Qui me grounde sur les vraies affaires. Celles du coeur. Accepter. Sécuriser. Entourer. Protéger. Mais aussi allumer. Inventer. Cajoler. Elle m'apprend. À chaque fois.

Et l'autre, c'est du Bonheur Brut (avec 2 B :). Un humain. Un vrai. Sans flafla ni garnitures. Sans fausses fioritures. Y'a kekchose qui se passe. Indescriptible. Intense. Important. Intemporel. Inséparable. Indispensable. Immense.

Oui vraiment, je m'émerveille encore.
À chaque jour.
Je choisis.
Et aujourd'hui ne fait pas exception.

lundi 8 novembre 2010

liés pour la vie

À Safékorin, village de brousse malien, est née une petite étoile qui vient agrandir la famille Coulibaly.

Elle se nomme Julie Coulibaly.

Je suis maintenant liée à vie à ma famille d'accueil, officiellement, par mon homonyme qui rappellera toujours ma présence dans cette communauté qui fut la mienne pendant 2 mois.
Parfois, on laisse des empreintes qui ne s'effaceront pas avec le temps.
Ça me touche. Profondément.
Un symbole riche de sens.

I ni cé kosobè Mariam. Merci Zantigui.
Du fond du coeur.

lundi 25 octobre 2010

Urgence

48 heures dans le corridor
48 heures à vivre dans un reportage de Canal D

Hôpital Notre-Dame.
Ploguée à mon soluté, entre deux pics de fièvre
J'ai rien d'autres à faire que d'analyser ce qui se passe autour de moi.

J'ai toujours aimé observer la nature humaine. Analyser le comportement de la faune urbaine.
J'ai été servie pour ça.

En jaquette qui s'attache (ou plutôt s'ouvre à tout vent) dans le dos, la vulnérabilité ramène les gens à leur nature profonde.
C'est là, derrière les rideaux qui font office de cloison pas étanche pantoute que j'ai encore un peu mieux saisis que ça prend de tout pour faire un monde.

Un vieux râleur rabougri, pauvre bougre qui ne fait que se plaindre de tout. On n'en pouvait plus de l'entendre sacrer, chiâler, se plaindre, s'offusquer, s'irriter. À première vue, c'est un fatiguant de première classe. Après 24 heures, on comprends que, peut-être, il se sent seul. Et vieux. Et fatigué. Il veut avoir de l'attention, mais ne sait pas comment. Alors il entretient sa "détestabilité". Pour qu'on ne l'oublie pas. Chercher la bête noire dans tout.

Ça doit peser lourd en mautadit durant toute une vie.

Une bonne femme déchue qui essaie de se donner une contenance qu'elle n'a pas. Sevrage de grosses quilles cheap, livrées à domicile. La misère du monde veut lui sortir de la yeule. Et elle sonne, et sonne et resonne. Elle veut et exige. Et râle et finit par "crisser son camp d'icitte parce que vous m'aurez pas mes câlisses avec vos examens".

Ça doit peser lourd en mautadit durant toute une vie.

Des policiers. Qui font le guet. Qui attendent que celui qui ne donne pas son vrai nom parce que trempe probablement dans quelque petites magouilles se pète la tête sur le mur. Violence. Exaspération. Chahut. Il repartira debout, mais enchaîné.

Ça doit peser lourd en mautadit durant toute une vie.

Une immigrante. Asiatique. Qui n'arrive pas à se faire comprendre. Qui murmure en vain. Malade et plus seule que seule, emmurée par sa muraille de Chine.

Ça doit peser lourd en mautadit durant toute une vie.

Et y'a moua. Qui trouve que même dans un corridor de l'urgence, ma civière est confo comme le Reine Élizabeth.
Quand on a fait la brousse, on se console à pas grand chose, j'pense.
L'infirmière (elles sont saintes, ces femmes-là, de dealer avec ce twilight zone à tous les jours) rigole à mes propos.

J'ai le corps à broil, mais je suis entre bonnes mains.
Je me tape en alternance des tremblements incontrôlables et des bains de sueur "qui font sortir le méchant".
Mon esprit divague vers mon père et mon grand-père qui ont été avant moi des "patients" pas impatients pantoute.
Je suis solidaire avec la famille et je garde le moral.

Je pense vraiment que la vraie nature des gens transparaît dans l'urgence.
J'me trouve pas pire.
J'me trouve chanceuse.
Ça pèse pas lourd pantoute dans ma vie.