jeudi 6 août 2009

écorniflage

Je pense que mes voisins sont des vampires.
Non pas parce qu'une brise de tresses d'ail remonte par le dessous de ma porte.
Non pas parce que j'ai aspergé leur porte d'eau bénite et que ça a boucané à faire partir le détecteur de fumée du bloc.
Non pas parce que j'ai mis un litre de sang frais dans leur boîte à malle et que la bouteille s'est retrouvée au recyclage, vidée de son contenu.
Non pas parce que je n'ai vu que mon reflet dans le miroir en visant adroitement par dessus la rampe de mon balcon.
Non pas parce que je me suis approchée subtilement de leur porte et que mon crucifix, que je tenais bien en main, a fondu entre mes doigts.
Mais bien parce qu'aucune lumière ne pénètre JAMAIS par leur fenêtre de salon.
Bouchée, colmatée, drapée hermétiquement d'une toile épaisse comme la toile de plafond du stade (d'ailleurs je me demande s'ils n'en auraient pas coupé un bout en volant comme des chauves-souris).
C'est pathétique. Et triste. Et intriguant. Et nourrissant pour mon imaginaire fertile.
En fait, je ne les ai même jamais vu, ces voisins.
Eux, ont-ils seulement déjà vu la lumière du jour?
En tout cas, y'a de positif qu'ils sont pas trop dérangeants... au niveau des décibels, j'veux dire. Ils sont tranquilles comme une tombe! MUAHAHAHAHAHA

1 commentaire:

Vickie a dit…

Je prépare les pieux et je vais aller régler ça. Mieux vaut prévenir que guérir!